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EXPERTISE AERAULIQUE |
Thème 5.1
L'énergie éolienne
Carte actualisée de
la production éolienne en France
ACTU de l'éolien à retrouver sur :
Eolienne française de 6 MégaWatts (MW) au Carnet (44)
(fondations marines)
pouvant alimenter en électricité "verte" (hors chauffage électrique) 18 000 personnes par an !
La France a le deuxième potentiel éolien d'Europe après la Grande-Bretagne, mais pénalisée par les mauvaises habitudes de sa production centralisée, elle a plus de 15 ans de retard par rapport à un pays comme le Danemark où plus de 50 % de l'électricité consommée est d'origine éolienne.
Les moulins à vent des temps modernes (mâts de 100 m de haut en moyenne) ne font pas plus de bruit que le vent lui-même. Ils n'émettent pas de bruit de moteurs puisqu'il s'agit de génératrices portées par le vent, qui s'arrêtent le reste du temps. Des dentelures équipent maintenant assez systématiquement les bouts pales des éoliennes (serrations en forme de peignes) afin de les rendre aussi silencieuses que des chouettes ou des hiboux (innovation bio-mimétique depuis les années 2010). Faites l'expérience à 100 ou 200 m d'un parc éolien (premières habitations à 500 m en France). Quant aux infrasons des éoliennes (comme dans les transports, les ventilations des habitations, etc.), l'Académie de Médecine - qui n'est pourtant pas tendre avec l'énergie éolienne - conclut qu'ils ne provoquent plus de gêne au-delà de 100 m de distance.
>>> Document Planète Eolienne - réponses aux
idées fausses au format
PDF et document Espace Eolien
Le parc éolien marin de Thanet (Angleterre,
au large de Dunkerque) de 100
éoliennes de 3 MW produit pour 1 million de personnes par an et a
coûté "seulement" 0,9 milliard d'euros
(contre 19 milliards d'euros, à quelques encâblures plus loin, pour le réacteur nucléaire EPR - maudit)
Avec le vent, pas de combustible : c'est local et gratuit.
Une éolienne terrestre a une puissance de 3
à 7 MégaWatts (MW), de quoi alimenter en électricité de 9 000
à 21 000 personnes annuellement. Des éoliennes marines de 16 MW sont
déjà installées (75 000 personnes). L'électricité éolienne produite est achetée par EDF, Enercoop, etc.
L'électricité de l'éolien français coûte de 5 à 6 c€/kWh
(production nationale), alors que le nucléaire (EPR)
explose à plus de 15 c€/kWh...
Le foisonnement éolien
est le fait que, par la répartition spatiale des parcs éoliens sur un grand territoire comme la France,
la mutualisation éolienne aura toujours la capacité de compenser un excès ou un déficit de production dans une zone climatique,
par la production dans une autre zone climatique.
Nous
rappelons à ceux qui, avec les éoliennes,
découvrent
l'esthétique industrielle et énergétique, que
cette
qualité esthétique est théoriquement facultative
pour
la production et le transport d'énergie en France (centrales
électriques, barrages,
Le méthane (gaz CH4) est déjà utilisé comme vecteur de stockage de l'électricité de parcs éoliens ou solaires (électrolyse de l'eau => H2),
comme le font Total et Enertrag à Prenzlau en Allemagne depuis 2011 et comme le préconise depuis longtemps le scénario Négawatt.
Cette "réaction de Paul Sabatier" (Prix Nobel de Chimie en 1912) permet ainsi de transformer le CO2 des centrales thermiques grâce à des catalyseurs à base d'oxyde de fer ou de nickel, ainsi :
CO2 + 4H2 => CH4 + 2H2O (méthanation).
IMPACT NEUTRE DES
EOLIENNES
SUR LES VENTES IMMOBILIERES
Exemple de
l'Aude (11) : l'éolien
est neutre
sur les ventes immobilières, contrairement à une
ligne électrique THT, TGV, etc.
Autre source : http://decrypterlenergie.org
Pour
des projets de petit
éolien, nous
calculons le temps de retour sur investissement des installations selon
les
données météorologiques locales et après
corrélation
du potentiel éolien in situ (mesure du vent durant au moins 3
mois avec un mât de mesure de 10 m de haut).
Nous réalisons des Cartes de Zones d'Influence Visuelle (ZIV),
des photomontages d'intégration
paysagère (indispensable
au
dépôt d'un permis de construire) et des simulations
d'ombres
portées des pales d'éoliennes durant l'année. Contactez-nous.
Sources : *[Ademe, Perception et représentation de l'énergie éolienne en France , 2003] + https://fee.asso.fr/pub/les-franc%CC%A7ais-et-lenergie-eolienne-sondage-et-enquete-2018/
Thème 5.2
La ventilation naturelle,
le renouvellement d'air,
la limitation des déperditions thermiques
L'oxygène
que nous respirons est celui que les végétaux veulent
bien nous léguer.
Nous
passons plus de 95 % de notre temps à l'intérieur des
bâtiments.
Or, la pollution y est plus importante (parfois
10 fois plus*)
qu'à
l'extérieur où
il est généralement déjà pollué par
les
gaz des industries, des véhicules, des incinérateurs,
etc.
En tant qu'architectes, nous avons le devoir de concevoir des
bâtiments
sains et bien ventilés, mais les usagers doivent aussi veiller
à
utiliser le moins possible de produits ou d'équipements
polluants
(moquettes, meubles plastiques, bois collés, vernis, colles,
mousses isolantes, produits chimiques divers...).
Les principaux polluants
volatils intérieurs
sont : la fumée de tabac qui est fixée par les
matériaux (adsorption) et relarguée (désorption),
le monoxyde de carbone (CO ; mortel), les oxydes d'azote (NOx ; exposition maxi : 0,15
mg/m3/24 h ; exposition mesurée dans les habitations
:
jusqu'à 1,8 mg/m3), ozone (O3
;
exposition maxi : 0,24 mg/m3/3 h), le dioxyde de soufre (SO2 ; exposition maxi : 0,125
mg/m3/24 h), le formaldéhyde (exposition maxi : 0,01
mg/m3/0,5 h ; cancérigène), les
composés
organiques volatils (COV aromatiques type benzène,
toluène, xylène, styrène et naphtalène ;
neurotoxiques. COV halogénés type chloroforme,
trichloréthylène, chlorure de vinyle, dioxines et
dichlorobenzène ; exposition maxi la plus basse : 0,07
mg/m3), les éthers de glycol (reprotoxiques), les
fibres minérales
ou organiques (si ø < 3 µm et long. > 5 µm :
risque pathogène important), le radon (gaz radioactif en plus ou
moins grande quantité dans le sous-sol ; exposition maxi : 200
Bq/m3 ; cancérigène)**.
Les matériaux ne sont pas
les seules sources de
pollutions intérieures. Les aspirateurs et les convecteurs
électriques dispersent les polluants, les poussières les
plus fines et les allergènes. Les chaufferies, les
systèmes de chauffage, les garages et les lieux de stockage de
produits chimiques (pesticides, solvants, etc.) sont potentiellement
des réservoirs à polluants. Rappelons enfin que
l'humidité augmente les émisssions polluantes des
matériaux.
Même dans un bâtiment bien conçu, la ventilation
manuelle est conseillée (ouverture des fenêtres pour
créer un courant d'air durant 3 à 4 mn) surtout le matin,
après une nuit sans mouvement d'air comme il s'en produit en
journée par l'ouverture des portes et des fenêtres. Quelle
soit mécanique (VMC) ou naturelle, la ventilation doit balayer
transversalement l'air de pièce en pièce, sous les portes
et s'évacuer par les pièces les plus humides (salle
d'eau, wc, etc.). Nous concevons nos pièces humides avec des
ouvertures directes sur l'extérieur ou préconisons des
ventilations mécaniques raisonnées (VMR) avec
voyants lumineux et
capteurs hygrométriques qui régulent les
débits de ventilation selon l'activité des lieux.
Les déperditions thermiques par le renouvellement d'air (chaud
ou froid) peuvent être évitées par la
préclimatisation de l'air entrant dans les pièces (double
peau filtrante en été et à effet de serre en
hiver) ou par des échangeurs pour les VMC à double flux.
Sources : *[B. Peuportier Dr.
et Chargé de Recherche au Centre d'Energétique de l'Ecole
des
Mines de Paris, Eco-conception des bâtiments, bâtir en
préservant l'environnement, 2003] ; **[S. et P. Déoux, Le
guide de l'habitat sain, 2002].
Thème 5.3
Le CO2, les gaz à effet de
serre (GES)
et les gaz destructeurs de la couche d'ozone
Sans l'effet
de serre, nous aurions une température planétaire de -18
°C en moyenne ! Mais trop d'effet de serre dérègle le
climat.
Au
niveau
planétaire, 26 % de l'augmentation
des émissions de GES proviennent de
la production
d'énergie, 19 % de l'industrie,
17 %
de la déforestation (changement d'usage des sols) et des
incendies,
13 % des transports (hors trafic aérien international), 13 % de
l'agriculture, 8 % de l'habitat et du tertiaire, et 4 % des eaux
usées
et des décharges*.
SOURCES MONDIALES DES
PRINCIPAUX GAZ A EFFET DE SERRE
Principaux GES
d'origine humaine par secteur d'activité*
ACTU du dérèglement climatique à retrouver sur :
Au niveau national, 30 % de l'émission de CO2 proviennent des transports, 20 % des bâtiments, 20 % de l'industrie, 16 % de l'agriculture et
13 % de la production et de la transformation de l'énergie (les incendies ne sont pas comptabilisés).
16 % de l'énergie finale consommée en France est d'origine nucléaire (2/3 de l'électricité). Cette énergie produit peu de CO2
dans sa filière de production mais beaucoup plus dans sa filière de construction, d'extraction et de transport de l'uranium (importé à 100 % de l'étranger), de "traitement",
d'enfouissement de ses déchets radioactifs et de démantèlement de ces centrales. Dans le monde, la part d'électricité nucléaire est finalement "faible" (1,5 %)
par rapport à l'ensemble des énergies consommées. Le nucléaire ne peut donc pas nous permettre de lutter contre le dérèglement climatique**.
CENTRALES ELECTRIQUES A GAZ ET CHARBON EN ACTIVITE EN FRANCE
La priorité doit donc être de limiter la consommation d'énergies fossiles dans les transports, la construction, l'industrie, de promouvoir très largement les énergies renouvelables
et les constructions bioclimatiques et Bépos, et de lutter contre les feux de forêts et la déforestation irraisonnée, et évidemment de reboiser !
Il y a nécessité climatique de diviser par 4 nos émissions de CO2 (par 6 l'ensemble de nos émissions de GES) d'ici 2050.
Le biogaz issu de la méthanisation des déchets, les carburants d'origine végétale, la paille, le bois énergie et autres biomasses ne produisent, lors de leur combustion,
pas plus de CO2 qu'ils n'en stockent (cycle naturel de la végétation, des sols et des océans absorbant
le CO2). Les énergies renouvelables représentent actuellement 17 % de l'énergie finale française (biomasse, hydraulique, géothermie,
solaire, éolien, etc.) et contrairement aux énergies fossiles, les énergies renouvelables sont in fine à zéro CO2.
En effet, même si l'énergie grise utilisée pour la fabrication et la pose des capteurs solaires ou des éoliennes par exemple, est
encore d'origine fossile, le Temps de Retour Energétique (TRE) de ces équipements est court. La neutralité carbone étant atteinte en moins de
2 ans pour un capteur photovoltaïque*** et en moins de 6 mois pour une éolienne, il n'est donc pas utile de faire une analyse sur la durée de vie de
ces équipements renouvelables. Il n'y a d'ailleurs aucune émission à l'usage***, contrairement aux autres énergies fossiles-fissiles consommant des
combustibles extraits quotidiennement et émettant donc à l'usage.
Les autres GES sont la vapeur d'eau (H20, mais son effet de serre est compensé en partie par un effet de
blocage du rayonnement solaire), les chlorofluorocarbures (CFC, non comptabilisés car interdits), l'ozone (O3, non comptabilisé),
le méthane (CH4), le protoxyde d'azote (N2O), les hydrofluorocarbures (HFC),
les perfluorocarbures (PFC) et les hexafluorures de soufre (SF6).
Le potentiel de réchauffement global (PRG) de ces molécules (hors H20, CFC et O3) sur 100 ans est
respectivement de 25, 290, jusqu'à 3 200, jusqu'à 8 000, jusqu'à 12 500 et 24 900 fois plus important que le PRG100 du CO2.
Un calcul avec un PRG30 (sur 30 ans) serait d'ailleurs plus réaliste vu l'urgence de la lutte contre le dérèglement climatique. Le PRG30 du CH4 est
alors 60 fois celui du CO2.
L'impact du CH4 sur le forçage radiatif terrestre est donc malheureusement largement sous-estimé.
Sources :
*[S. Rabourdin, Changement climatique, comprendre et agir, 2005] ;
**[B. Dessus et B. Laponche, Alternatives Economiques, 3 octobre 2018] ;
***[S. Houpert, 2021] ;
****[B. Peuportier, Eco-conception des bâtiments, bâtir en préservant l'environnement, 2003]. ©
Depuis 2001
Sylvain HOUPERT Architecte DPLG & Docteur en
Sciences de l'Ingénieur - Tous droits réservés
Uranium 100 % importé, démantèlement nucléaire, déchets radioactifs : "du berceau à la tombe" le nucléaire émet quotidiennement entre 15 et 58 g CO2/kWh selon les sources.
Pour desserrer l'étau énergétique, passons aux renouvelables !
Actuellement, le CO2 issu des énergies fossiles représente 56 % de l'accroissement de l'effet de serrre et le
CO2 issu de la déforestation et de la destruction des tourbières représente 20 %*. Les autres GES représentent
14 % pour le méthane (CH4), 8 % pour le protoxyde d'azote (N2O) et 2 % pour les
halocarbures (HFC, PFC et SF6.
Les émissions de méthane devraient donc être très surveillées dans les installations individuelles et récupérées dans les stations
d'épuration collectives afin de permettre aux villes de convertir leur parc de véhicules (bus, voitures de service, etc.) au gaz naturel et d'avoir leur propre
production locale de carburant. Notre alimentation, via notre consommation plus ou moins importante en viande, a aussi un impact sur les émissions
de CH4 dans les élevages (sans compter l'énorme quantité d'énergie perdue entre la photosynthèse des végétaux et la production
finale de quelques calories animales). Les végétariens permanents ou occasionnels sont donc déjà dans une démarche écocitoyenne.
Malgré son interdiction depuis 1996 en France, le chlorofluorocarbure (CFC) continue à atteindre la haute atmosphère. Il est encore responsable de 25 % de l'augmentation
de l'effet de serre (mais non comptabilisé car plus en vente !). Or, la quantité de CFC stocké dans les mousses isolantes à base de polyuréthane et dans
les polystyrènes extrudés (PSX différents du PSE ou polystyrène expansé) était de 54 000 tonnes en France en 1989****. Ces mousses pourraient donc encore libérer ce
puissant GES durant des années. Par ailleurs, ces stocks de CFC sont
aussi une menace pour la couche d'ozone qui continue de se dégrader. Le HCFC remplace actuellement le CFC mais est aussi un destructeur de la
couche d'ozone et un puissant GES. L'augmentation des UVB arrivant sur la Terre continueront donc encore pendant longtemps à provoquer
des cancers de la peau, des cataractes et des atteintes du système immunitaire, détruiront le phytoplancton marin et
accélèreront le vieillissement de certains matériaux****.
La Terre "vue de nuit" par satellite. En jaune, le gaspillage de l'éclairage urbain des grandes
villes du Nord ;
en rouge, le gaspillage des torchères des puits de pétrole ;
en violet : le scandale des feux de forêts tropicales.
Source : Journal du CNRS, janvier 2000.
www.arkitekto.com